« Tout part d’une passion » : La Ville annonce la nomination de sa nouvelle poétesse officielle

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Hôtel de ville

Fawn Parker a quitté Toronto pour s’installer à Fredericton sur un coup de tête voilà quatre ans.

Et elle a bien fait!

À 30 ans, l’auteure vient d’être choisie pour être la prochaine poétesse officielle de la Ville, devenant ainsi la 4e personne à recevoir cette distinction. 

« Je ne pensais pas que ça m’arriverait avant mes 80 ans », confie-t-elle non sans humour depuis son domicile du sud de la ville. 

« J’étais sous le choc ».

Petite, sa mère l’emmenait dans les provinces maritimes pour faire la tournée des cafés et des librairies. 

La décision de s’installer ici lui est donc venue tout naturellement. 

« L’Est a toujours été pour moi une source d’inspiration », explique la jeune femme.

« Je vis dans une maison avec la personne qui partage ma vie et nous avons l’intention d’y rester pour toujours. »

La romancière fit ses débuts en inventant des histoires qu’elle racontait par l’interphone de la maison à sa sœur aînée. Dès qu’elle eut appris à écrire, elle commença à composer des récits fictifs inspirés d’animaux ou d’anecdotes d’enfant.

« J’aimais raconter des histoires et captiver les gens en créant des mondes qui leur étaient familiers ».

Elle a donc continué sur sa lancée et a depuis publié cinq livres.

Depuis deux ans, Fawn Parker prépare un doctorat en création littéraire à l’Université du Nouveau-Brunswick. Elle enseigne la littérature et la création littéraire au premier cycle universitaire, ainsi que dans le cadre de festivals artistiques et de résidences, notamment au Banff Centre, un établissement d’enseignement des arts et de la culture situé à Banff, en Alberta.

En 2023, l’écrivaine a reçu les prix de poésie J.M. Abraham Atlantic Poetry Award et Fiddlehead Poetry Book Prize pour son recueil de poèmes intitulé Soft Inheritance. En 2022, son roman What We Both Know a été sélectionné pour le prix Giller de la Banque Scotia. Ses fictions, ses poèmes et ses essais ont été publiés dans des publications nationales de premier plan, notamment The Walrus et Hazlitt, un magazine en ligne.

« Le poète officiel ou la poète officielle a toujours eu pour vocation, de par sa fonction, de mettre son art au service de la population », explique l’agente de développement culturel de la Ville de Fredericton, Angela Watson. « Nous avons hâte de découvrir les créations de Fawn et de voir comment elle va faire le lien, justement, entre son art et sa fonction ».

Fervente défenseuse des écrivains émergents, elle collabore avec d’autres auteurs pour trouver de nouvelles idées et anime une série de lectures mensuelles à Westminster Books, intitulée The Catch-Up, qui permet aux écrivains d’ici et de passage de faire connaître leurs œuvres publiées ou leurs travaux en cours. Pendant le Festival Frye 2023 à Moncton, elle a dirigé un atelier d’introduction à l’écriture au Centre correctionnel pour femmes de Miramichi.

Son objectif, en qualité de poétesse officielle de Fredericton, sera de proposer bénévolement un atelier d’écriture aux patients des hôpitaux. Elle projette également de recueillir des livres et des recueils de poésie écrits par des auteurs de la région afin de les distribuer aux hôpitaux, aux écoles et à d’autres endroits où l’on pourra se familiariser avec la littérature locale.

« Écrire, cela part d’une passion et d’un désir et, si on a de la chance, on peut en faire un métier », se réjouit-elle. « Quand les gens font preuve d’une telle générosité en vous accordant leur temps, il faut leur rendre la pareille ». 

La poétesse officielle sera nommée pour deux ans et recevra une rétribution annuelle de 5 000 $.